C'est en effet une question bien étrange dans un monde où l'usage est de payer son fournisseur en moyenne 52 à 60 jours après la réception de sa facture, si ce n'est plus. Lorsque nous avons commencé à questionner notre entourage à ce sujet (clients, fournisseurs, agents, conseillers et autres) , on nous a pris pour des fous. On nous a répondu que c'est dans l'ordre naturel des choses, c'est ainsi que cela a toujours été, et que les clients ont besoin de conserver la trésorerie et ainsi de suite.

Bien que les réponses nous semblaient toutes bien raisonnables, à bien réfléchir, c'est quand même se tirer une balle dans son propre pied que de raisonner de cette façon. En fait, nous pensons que c'est une pratique bien dangereuse que de payer ses fournisseurs avec du retard. Avec le système actuel tout le monde est perdant.

Quelles sont les conséquences directes de cette pratique ?

Les fournisseurs qui n'obtiennent pas leurs fonds à temps doivent aller à la banque pour demander un crédit coûteux ou pire encore se retirer des affaires parce qu'ils ne peuvent pas payer leurs propres fournisseurs.

L'acheteur paie ses biens et services plus chers car les fournisseurs pour parer à cette pratique doivent tenir compte du cout d'emprunt pour gérer leurs flux de trésorerie.

C'est vrai que vu individuellement, on se dit la trésorerie est reine, surtout en période de crise : "Le fournisseur n'a qu'à se débrouiller". Et cette attitude est une pratique bien connue des grandes entreprises qui conservent leur trésorerie en pressurisant leurs fournisseurs.

L'inconvénient est qu' en forçant leurs fournisseurs à emprunter de l'argent (en retardant le paiement), les grandes entreprises stockent en réalité du crédit à un taux plus important dans la chaîne d'approvisionnement. Là où les acheteurs ont généralement une cote de crédit avantageuse et empruntent à faible coût, les petits fournisseurs eux de leur côté généralement paient une prime de crédit. La valeur de la prime que reçoit l'acheteur est détruite par la commission que paient les fournisseurs à leurs banques. Dans cette affaire, le seul gagnant c'est la banque.

Comment changer ses pratiques ruineuses ?

Nous avons d'abord étudié les solutions existantes pour essayer de résoudre ce problème. L'affacturage par exemple ou le système des enchères des factures sont des solutions offertes aux petits fournisseurs et qui leur donnent la possibilité de récupérer leur argent plus rapidement. Ces solutions sont à la fois coûteuses et comportent des lourdeurs administratives. Les fournisseurs doivent envoyer leurs factures à un tiers qui ensuite traite ses factures et réclame généralement une redevance coûteuse pour obtenir leur argent plus rapidement. Nous voulions quelque chose qui soit plus facile à utiliser et moins cher que les canaux de financement existants.

La solution est simple. Pourquoi ne pas mettre directement en contact les fournisseurs et les acheteurs sur un nuage d'affaires commun, tel que le bureau virtuel comportant l'option gestion des factures ?

En effet, grâce à cette plateforme sécurisée, l'acheteur et le fournisseur sont tous deux informés de toutes les transactions les concernant. Le fournisseur sait que son client a reçu sa facture, qu'il l'a acceptée et quand il a payé celle-ci. Pour 99% des cas, nous notons que les factures sont payées à temps.

Nous avons donc conçu un modèle où les fournisseurs qui souhaitent des paiements instantanés peuvent partager leurs données pour prouver que leurs factures sont en fait bien acceptées. En substance, nous passons d'un point de vue du crédit par entreprise à une vision de crédit par transaction et cela permet de faire une meilleure évaluation des risques.

Le bureau virtuel avec l'option gestion des factures aide les fournisseurs à se sortir d'un resserrement du crédit tout en permettant aux acheteurs de conserver leurs conditions de paiement normales.

 

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