Agé de 14 à 30 ans, je suis né avec une télécommande entre les mains (et une souris), je suis bien sûr inscrit sur Facebook, j’ai fait de longues études (ou je m’apprête à en faire), je ne supporte pas l’autorité pour l’autorité, je suis un zappeur né… Qui suis-je ? Un Y !

Bingo, je fais effectivement partie de la génération Y autrement baptisée génération du millénaire, génération numérique… Aujourd’hui, tous ces jeunes nés entre 1979 et 1995 représentent 20 % de la population française. Ce qui les caractérise ? Les quatre « i » : individualisme, impatience, interactivité et interconnexion. Tout un programme. Notamment quand ils débarquent dans le monde du travail. Elevés par des parents peu présents, car happés par leur travail, ces jeunes sont habitués à tout négocier, à tout avoir.

En entreprise, c’est pareil. Là, où leurs aînés, les X ou les boomers, considéraient avoir des devoirs, eux estiment avoir des droits.
Une négociation de salaire ? Quelle négociation ? « Le salaire, enfin, un bon salaire est un acquis car il va de pair avec la reconnaissance de leurs compétences », souligne Alexandre Le Helley, consultant formateur chez ITC. Leur force, c’est effectivement leurs compétences. 

Même s’ils ne transigent pas avec l’équilibre vie privée vie professionnelle (et le font savoir), les Y ne supportent pas la médiocrité et la facilité. Aussi exigeants envers eux-mêmes qu’envers leur employeur, ils sont prêts à s’investir pleinement dans un job utile et qui a du sens. En permanence connecté au monde et à leur entourage via leurs téléphones, les réseaux sociaux, les messageries instantanées… les « Y-ers » sont réputés très créatifs et multitâches.

«A durée égale, ils sont capables de traiter une centaine d’informations, contre 30 à peine pour leurs aînés. En revanche, au niveau de la rétention, l’avantage est aux X. La génération Y préfère un traitement en surface et a également du mal à se concentrer sur un sujet donné », constate Alexandre Le Helley. La quête de connaissances et le travail en équipe avec leurs collègues et leur chef font partie de leurs exigences. Pour être respecté, ce dernier doit évidemment être compétent et irréprochable. Sinon, point de salut. Le Y aime aussi être considéré par son entreprise et qu’on lui fasse confiance. Il s’attend à être consulté et à pouvoir donner franchement son avis. Même s’il manque parfois de justesse et de pertinence. Ce sera à l’employeur de lui démontrer qu’il a tort. Et il a intérêt à être convaincant car même en temps de crise, les « Y-ers » n’ont que faire de la sécurité de l’emploi. D’ailleurs ces jeunes ont toujours leur CV à jour et les sites d’emploi parmi leurs favoris internet. Les entreprises sont prévenues !

Par conséquent, les bons outils de travail, adaptés à la génération Y sont un plus pour toute entreprise en recherche de pérennité et de stabilisation de son personnel.

 

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